Ce matin, j’ai trouvé un petit papier.
Un message qui semblait m’être adressé.
Il n’y avait qu’une phrase.
Celle-ci semblait, tout de même, demander réflexion.
Je me suis donc penché sur le sujet.
Je suis tombé sur le verbe.
Il demeurait instable, en perte d’équilibre.
En voilà « un’qui’est » dans tous ses états, me disais je.
Effectivement, il semblait plutôt inquiet.
Inquiet de ne plus être dans le coup.
Malgré ma chute.
Pourtant, je commençais à percevoir un coup d’Etat.
Comme j’essayais de le calmer, il me faisait état des choses.
• Veux tu vraiment connaître mes états d’âme ?
• Pour cela, faudrait il que tu aies une âme.
• J’en ai une. Comme toi.
Même si tu n’es pas en état de conscience.
• Tu me sembles plutôt dans un état limite.
• Vois tu, je ne suis pas qu’un verbe.
Qu’un verbe d’état.
Je ne suis pas demeuré, non plus.
J’ai le pouvoir de donner plusieurs sens à une même phrase.
Et puis, je ne suis pas qu’à l’état « brute », comme tu pourrais le penser.
• J’avoue que je ne te voyais pas comme cela.
Tu as du verbe.
Pourtant, tu t’écartes du sujet.
• En es tu vraiment sûr ?
Ta lecture dépend de ton état d’esprit.
Je ne suis pas dans un état si vil que ça.
• Détends toi, nous n’allons pas en faire une affaire d’Etat.
• Tu l’as écrit plus haut, tu considères le sujet comme l’Homme d’Etat.
Or, je reste l’Etat dans l’Etat.
Mais tu te refuses à le considérer.
Et je viens toujours en second.
• Mais, tu es dans un état second.
• En tout état de cause, c’est toi qui m’y a mis.
Je suis plutôt en état d’alerte.
Il y avait état d’urgence.
• Tu n’es pas en prison.
• Si, en conditionnelle parfois même.
• Aurais tu commis quelque chose de répréhensible ?
• Commettre comme être, veux tu dire ?
• Non, évidemment.
Quoi qu’il en soit, une phrase n’est pas une prison d’Etat.
• Et pourtant.
Je ne peux pas m’échapper.
Alors donne moi au moins du sens.
• Tu es hors sujet.
Et puis, tu n’es pas en état d’arrestation, tu délires.
Serais tu en état de manque ?
• Je suis en manque de considération.
C’est un état de fait.
• Je ne fais que respecter l’état de droit.
De droit grammatical, rien de plus.
• Tu me vois comme un mauvais sujet.
Je ne suis pas en état limite mais en état de choc.
La situation m’échappait.
Alors, j’ai relu le message.
Il était inscrit « Etre ou ne pas être ».
Le sujet principal du message, de la phrase était le verbe.
En tout état de cause, il avait raison.
Je l’ai donc rassuré.
J’ai pris soin de lui.
J’ai considéré le verbe à sa juste valeur.
Tout en prenant soin qu’il ne devienne mon sujet.
Nous avons mis de côté toute idée de rupture conjugale.
Avec le temps, le verbe n’a plus la sensation de « malêtre », d’imparfait et conjugue son futur en participant à son présent…
Aujourd’hui, le verbe est posé sur la ligne.
Il est devenu le sujet de ma phrase…
Initials LED.
L’état Tique lorsque l’attribut du sujet n’est pas complètement du verbe…
Tout, alors, n’est que paraître…ou sembler…
Quel drôle d’Être !!! Quel drôle de verbe !!! Toujours dans un état pas possible
Que va-t-il devenir ?
…?
😉