Je me suis promené dans un bois, me suis enfoncé dans le sous bois.

J’ai trouvé, devant moi, un petit chemin.
Un petit chemin avec des planches placées les unes après les autres, les unes contre les autres.

De teinte noire ou plutôt banches, ordonnées de manière anarchique.
Ou harmonique, qui sait.

En quittant mon domicile, j’avais pas mal de choses en tête.
Des impératifs. A ne pas oublier.
Alors, j’avais pris des notes.

La liste de courses, par exemple.
Voilà que j’y repense.
En marchant, c’est un comble…

Je repensais à mes notes. J’avançais, pas à pas.

Tout à coup, j’entendis une voix, venant du lointain et si proche en même temps.
Chaude et gutturale, grave et ténébreuse.

« Piano, piano, mon ami.

La vie n’est pas qu’une course contre la montre.

Ne vas pas si vite.
Dans mon humble demeure, je t’invite.

Profite. »

J’ai parcouru quelques pas encore. Note après note.

Si Fa Si La. Vivre.

Comme une bonne note au destin.

Puis, au pied d’un arbre, je me suis allongé.
Auprès de Dame Nature, je me suis posé.
Je l’ai contemplée.

Le chant des oiseaux, de senteurs forestières baigné, m’a bercé.

Je me suis en’Do Re Mi.

 

LED.