Dans une galaxie lointaine, une nouvelle planète était apparue suite à une collision entre des astres illuminés et des astres assombris et endormis.

Quoi qu’il en soit, cette nouvelle planète abritait  des êtres semblables aux humains mais munis (ou démunis) de quelques particularités, tout de même, les différenciant de nous.

La planète était divisée en deux pôles, Le Plus et Le Moins avec donc deux types de populations respectives.

Celles-ci se côtoyaient sans pour autant se mélanger.

La devise des nés en Moins était « Sauve qui peut Le Plus ».

La devise des nés en Plus était « Peu Le Moins ».

Personne ne pouvant se sauver de son sort, il valait mieux retenir la devise globale de la planète « Qui peut le Plus, peut le Moins ».

Les nés en Moins avaient un nez en plus.
Tandis que les nés en Plus avaient donc un nez en moins.

Les nés en Moins qui avaient donc un nez en plus aspiraient à une vie plus joyeuse que les nés en Plus qui avaient un nez en moins car ils se suffisaient sans être suffisants et se satisfaisaient de ce qu’ils avaient.
L’hégémonie du qualitatif.

Néanmoins, les nés en Plus qui avaient un nez en moins narguaient les nés en Moins qui avaient un nez en plus du fait d’une suprématie autoproclamée en rapport avec la quantité qu’ils jugeaient plus importante que la qualité.

Les nés en Plus cultivaient de grands espaces et  profitaient des richesses diversifiées que leur apportait la terre.
Le tout en plus grande quantité.

Les nés en Moins se contentaient de cultiver leur jardin.
Plus petit, plus réduit mais avec une culture plus générale qu’ils pouvaient aussi emmener avec eux, lors des déplacements.

Quand les nés en Plus se tenaient debout, fiers au dessus de leur culture et de leurs terres, les nés en Moins gardaient la tête haute avec leur culture à l’intérieur leur permettant de garder aussi les pieds sur terre.

Les nés en Plus voyaient les plantes se multiplier, chaque saison passant et consommaient des tonnes de denrées alimentaires.

Les nés en Moins cultivaient leurs neurones.
Avec des livres et des livres de lettres qu’ils consommaient.
Ils les sentaient se développer avec une vitesse, chaque jour, grandissante.

Quand les nés en Plus cultivaient, les nés en Moins se cultivaient.

Il fallait pourtant, aux nés en Plus, mettre régulièrement certaines terres en jachère justifiée par l’économie des saisons et du temps qu’il fera.

Les nés en Moins, de leur côté, ne se préoccupaient pas du temps qui passe et restaient motivés par l’économie de la connaissance qui leur permettait de ne pas mettre trop de terres au repos.

Avec le temps, les nés en Plus stabilisaient leurs valeurs.
Pourtant, ils se demandaient aussi comment les nés en Moins se retrouvaient avec plus de valeur.

Malgré leur dédain, les nés en Plus jalousaient les nés en Moins.

Les nés en Moins, ayant étudié la physique et ses concepts, avaient bien compris que le moins attirait le plus et le plus attirait le moins.

Les nés en Plus n’avaient pas encore compris le pouvoir des lettres et leur place dans une phrase comme dans la vie.

Les nés en Plus entretenaient leurs avoirS.
Les nés en Moins alimentaient leur Savoir.

 

A suivre…

 

LED.