Hier soir, au crépuscule, j’ai déposé le couvert, après le souper…
Et me suis posé, sous la couverture, pour m’assoupir.
Dans l’insom’nuit froide, j’ai longtemps marché.
J’ai regardé passer, devant mes yeux à demi ouverts, tant de minutes à l’éveil ferme.
Comme feuilletant, dans le livre de la nuit, à attendre et convoiter la page des paupières closes.
Au détour d’une étoile fugitive, j’ai rencontré le sommeil qui m’a réchauffé de tous ses rayons…
Comme il se projetait sur moi, je l’ai suivi comme une ombre qui ne désirait que le protéger.
Dans notre bulle, nous avons bu un rêve ensemble.
Nous avons parcouru et visité des lieues et des lieux comme deux saltimbanques s’essayant à l’art des rêveries vagabondes.
Contrées après contrées, l’un contre l’autre.
L’aube d’un jour nouveau et sa lumière à l’horizon nous ont surpris.
L’aurore s’est présentée à nous, offrant la symphonie des oiseaux printaniers et la beauté des fleurs sauvages juste perlée d’une rosée éphémère.
A l’heure du chant des sirènes, je revenais à la réalité quand lui restait en suspension jusque notre prochain voyage.
Nous nous sommes promis de nous retrouver.
D’un signe de la main, dès demain.
Nous nous sommes dit…
Au rêv’ voir…
Mes errances vigiles et moi avons fait la t’ rêve…
Initials LED.